Petit tournoi est devenu grand

Le tournoi de tennis de Montréal a 30 ans. Et il continue de grandir. Et de rajeunir. Ce tournoi, qui a déjà été considéré comme un simple laboratoire, est devenu l’un des plus courus du circuit. Ses records d’assistance, c’est bien connu, ne se comptent plus.








Son pouvoir de séduction a fait ses preuves. Même ceux qui ne s’intéressent pas généralement au tennis viennent faire leur tour pendant la semaine. Les vrais amateurs et les m’as-tu-vu se bousculent aux tourniquets...
Mardi soir, ils ont été quelques centaines, faute de place, à assister au match Federer-Niemeyer debout. C’est tout dire.
Mais, comme dirait l’autre, vous auriez dû voir ça il y a 30 ans !
Jean-Guy Fugère est parmi les rares qui ont vu naître le tournoi en 1980. Ils ne sont pas nombreux. À peine une dizaine.
Fugère était arbitre à l’époque. Montréal s’était vu accorder un tournoi féminin, histoire de mesurer sa capacité de tenir

un tel événement.
« Globalement, raconte Fugère, le tournoi avait attiré 8 000 spectateurs. Les installations n’étaient pas vraiment adéquates. Je me souviens que les joueuses, parce qu’elles occupaient les anciens vestiaires des joueurs de baseball, devaient marcher un demi-mille avant d’accéder au terrain ! »
Abandonné par les Expos à la fin de la saison 1976, le stade Jarry avait pris un coup de vieux. Il n’était pas rare de voir des mulots, principaux locataires du stade, parcourir

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